Décryptage des techniques d'enfumage de Macron

Macron mérite beaucoup de surnoms.
On pourrait l'appeler Macron le bonimenteur, Macron "tout et son contraire", Macron l'anté-peuple, Macron l'éborgneur....

On peut gloser sur ces qualificatifs, mais une fois fait, il reste que le personnage continue de nuire.

L'outrance du personnage désarçonne souvent ceux qui voudraient démonter sa rhétorique et lui opposer une résistance argumentée. Expliquer les mécanismes de son discours est un début.

Fort du pouvoir qu'ON lui a octroyé (ON : ses parrains de l'oligarchie eurotechno-médiatico-financière française et européenne - lui, étant le pantin), il se contente d'affirmer en décrétant, ou de décréter en affirmant, avec, comme seul appui, - pour faire croire au respect du couple dialectique affirmation-argument -, comme seul appui donc, un axiome énoncer avec aplomb au cours de scénettes autour desquelles il s'est assuré que nul ne pourra lui porter la contradiction.

Prises de parole hégémoniques, monologues, allocutions télévisées, conférences de presse sans question et même sans presse. Macron ne supporte pas la contradiction, ni même l'idée de la possibilité qu'il y en ait une.

Ces artefacts monomaniaques fusant de neurones en neurones dans le confinement de la boîte crânienne d'Ubu-roi seraient sans doute aisément remis en cause s'il ne couplait ses diktats d'une communication funestement efficace. Maîtrise totale des médias, loi sur les fake-news, noyautage des dissidences institutionnelles (parlement), loi sur les lanceurs d'alerte, atteintes aux libertés de la presse, à la liberté d'expression, de manifester, etc... Et pour couronner le tout, s'il ne pratiquait pas avec morgue et cynisme une licence ahurissante pour le "plus c'est gros, plus ça passe" et, disons-le, une belle intégration de la "Stratégie du choc".

Il n'est donc pas loin d'avoir coché toutes les cases du parfait petit dictateur. Mais il doit encore donner le change aux masses silencieuses, endormies, ignorantes bienheureuses. Voilà pourquoi l'enfumage reste une pratique à laquelle il doit encore (pour un temps) s'adonner.

Qui dit enfumage, dit obscurcissement volontaire.
Pourtant, face à Macron, le nuage de fumée est simple à disperser. Il est si prévisible.

« Jeu de bonneteau »

Comme on en a eu un bel exemple le 10 décembre 2018 (100€ pour le SMIC, moratoire de 6 mois sur les CSG des retraités et primes « magiques » de 1000€ - voir article du site), la posture (l'imposture) est toujours la même : faire croire à sa « générosité » et/ou argumenter qu’il n’a pas le choix… qu’il faut faire des efforts... blablabla.

Ainsi depuis plusieurs mois maintenant, on entend les mé(r)dias nous asséner en boucle un mensonge énorme :
Le 10 décembre, Macron aurait « sorti » 10 milliards pour satisfaire aux revendications des Gilets Jaunes.
10 Milliards !!!???

Alors - bien qu’il faudrait se pencher sur le montant et voir comment il a été calculé – oui, une « certaine somme » a été mobilisée.
Mais tout est dans les termes « sorti » ou « mobilisé ». En fait, d’où vient l’argent ?
Eh bien, cela n’étonnera pas grand monde : de la poche des français.

On assiste purement et simplement à une manipulation basique de l'argent public, à une passe de jeu de bonneteau.

La boîte à chaussures

Une image vaut souvent mieux que de grands discours

Figurez-vous le budget de l’Etat comme une grosse « boîte à chaussures », comme celle dans laquelle les familles mettent leurs enveloppes de dépenses. Une pour le loyer, une pour les courses alimentaires, une pour les enfants, une pour les transports, une pour le chauffage, une pour les vacances, etc...
Hé bien, Macron, le 10 décembre, a pris dans l’enveloppe des classes moyennes et a abondé l’enveloppe des smicards.
Il n’a jamais fait que cela… Comme celui qui manipule les cartes au bonneteau.

Alors quand vous l’écoutez (si vous en avez encore la force) et/ou pour répondre aux macro-maniaques lobotomisés, vous n’avez qu’une grille de lecture à vous mettre en tête :
Macron est-il en train de mobiliser de l’argent venant d’ailleurs que de NOTRE « boîte à chaussures » ?

Pourtant les ressources ne manquent pas. L’argent pourrait venir :

  • de taxes sur les marchés boursiers (type taxe Tobin),
  • de taxes sur les importations de produits exonérés de normes (sanitaires, sociales, écologiques,…) dans leur pays de production,
  • de la fraude fiscale et de la fin de l’hypocrite "optimisation" fiscale,
  • de l’imposition réelle des grandes entreprises,
  • des bénéfices off-shore (pour échapper à l’impôt) et autres gains générés dans les paradis fiscaux,
  • des fonds d’assurances toujours plus avares,
  • des niches fiscales de confort,
  • des salaires iniques des élus et des hauts fonctionnaires,
  • des « généreuses » fondations de milliardaires et autres monstres capitalistes,
  • des dépenses somptuaires de l’état,
  • de l’annulation massive des cartes de sécurité sociale utilisées indûment à l’étranger (14 Mrds!)
  • ...

Non. Macron prend l’argent dans une de NOS enveloppes et le met dans une autre.
Simple non ? Pourquoi s’embêter plus que ça ?

Et si, comme il le prétend, il a été effectivement frapper à la porte de France Trésor pour emprunter cet argent sur les marchés, ce ne sera toujours pas dans les poches de ses richissimes sponsors qu'il l'aura pris... mais encore et toujours dans nos poches délestées de cette dette supplémentaire. Fastoche !

Voilà tout son « talent ». Pour le « Mozart » de la finance, on est loin du compte.
Si peu d’imagination, si peu de volonté politique, si peu de compassion pour les citoyens qu’il met aux abois.
Le « bien commun » lui est totalement étranger.

Macron est le féal des nantis et, crétin celui qui n’en a pas conscience.

Voilà.
Que l’image de la « boîte à chaussures » vous soit présente à l’esprit pour dissiper l’enfumage permanent qui, hélas, embrume l'esprit de trop nombreux français… Mais, soyons optimistes ; mais de moins en moins.

Force et honneur.
On ne lâche rien.

Jean-Charles Aknin