100€ de hausse du smic ? Que nenni !!
Non. Sur ces 100€,
- 20 à 25€ étaient déjà prévus par l’indexation réglementée du SMIC, équivalente à +1,8 % sur le montant brut.
- Le reste (environ 70€) vient de l’application des augmentations déjà programmées de la «prime d’activité» au titre des années 2019, 2020 et 2021 (40€ sur 2020 et 2021).
Cette prime est facilement réversible et surtout n’est pas soumise aux cotisations sociales donc n’entre pas dans le calcul de la retraite et de l’assurance-chômage.
La prime d’activité n’est pas payée par les entreprises comme l’est le SMIC mais par l’argent public.
Bilan de l’opération : Macron donne dans la poche des smicards ce qu’il prend dans la poche de tous ainsi que dans celle des mêmes smicards. Coup de bonneteau donc.
Octroi d’une prime de fin d'année plafonnée à 1000 euros…
Prime attribuée juste par les patrons qui veulent.
Cette prime ne concerne ni les fonctionnaires et assimilés, ni les commerçants, ni les salariés de la quasi-totalité des PME, ni les agriculteurs, ni les artisans, ni les dockers, ni les caissières de supérettes, ni les femmes de ménages, ni les baby sitters, ni les livreurs, ni les indépendants…
Elle ne concerne que les employés des grandes entreprises dont le patron serait macromaniaque.
Là encore l’argent ne sort pas des caisses de l’état
Recul sur la taxation des retraites
Recul sur la taxation des retraités qui touchent moins de 2000€/mois mais dans le même temps, en décembre 2018, Macron et son gouvernement votent la désindexation des retraites (de toutes les retraites) sur l’indice des prix.
Ainsi les retraités touchant plus de 2000€/mois subiront une double peine : la hausse de la CSG de 25,7% décidée en 2018 (taxation de 6,6% réhaussée à 8,3%) ET la désindexation du taux d’inflation.
Notons que la désindexation généralisée des retraites compense l’annulation de la taxation des petites retraites via la CSG.
Opération blanche pour Macron
Heures supplémentaires : baisse des cotisations sociales et défiscalisation
L’exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires (HS) étaient déjà prévue (1 septembre 2019) et leur défiscalisation.
Là encore rien ne sort des caisses et pour ce qui concerne les HS, c’est de l’argent qui manquera à d’autres financements pour le social ou l’investissement.
Mais comme il est dit dans la vidéo jointe ce qui compte, ce n’est pas tant de connaître ceux qui vont payer ces mesures – c’est nous, évidemment – mais plutôt de savoir qui ne va pas payer ces mesures. Hé bien les riches, les grandes entreprises, les actionnaires, etc … qui voient, par exemple, doubler le CICE à 40 Mds, le maintien de l’annulation de l’ISF, etc…
Visionnez la vidéo jointe. Un régal de clarté.