Suite au battage médiatique et au mouvement de panique organisé par nos responsables politiques locaux (Mr Christian Estrosi et la Préfecture des Alpes-Maritimes) et soutenus par l’exécutif (Mr Emmanuel Macron, Mr Christophe Castaner, ...), les forces de l'ordre étaient en surnombre pour encadrer la mobilisation modérée des gilets jaunes à Nice ce samedi 23 Mars 2019, à l'occasion de la visite du président Chinois.
Les événements de la place Garibaldi, ayant notamment entraîné la blessure de Geneviève Legay, auraient pu être évités.
Un responsable compétent et avisé avait les moyens de choisir l'apaisement et faire évacuer dans le calme les quelques dizaines de manifestants.
Malheureusement, le ou les responsables ont choisi de donner l'ordre de charger la foule : un acte disproportionnée à l'égard d'une population paisible et inoffensive.
Ce mode d’action peut difficilement être qualifié de maintien de l'ordre et a pour conséquence de mettre en péril l'intégrité physique de la population comme celle des forces de l'ordre.
Cet état d'esprit de répression violente a émaillé l'ensemble de la journée malgré le faible nombre de manifestants et malgré le fait qu'aucune dégradation n'ait été constatée.
Cette stratégie a entraîné de multiples débordements. Encore aujourd'hui, nous poursuivons le recensement des blessures physiques, des preuves et témoignages sur les manquements et mauvais traitements à l'encontre des manifestants, que ce soit lors de la manifestation ou au cours des nombreuses gardes-à-vue.
La campagne de communication orchestrée par le gouvernement et les autorités locales ne permettra pas d'occulter les faits. Les responsabilités et conséquences de ces choix serons mis en lumière.
Le fait d'opposer un peuple et sa police est grave car il induit une défiance à l'égard des institutions et attise les tensions entre la population et les garants de l'ordre public. Notre société paiera le prix de cette gestion des manifestations pendant des années.
Le mouvement des gilets jaunes est le symptôme d'un malaise profondément ancré dans la société française, et n'aura d'issue que par le biais d'une réponse politique à la hauteur de ses revendications.
La seule répression des manifestations ne mettra pas un terme à cette crise sociale.
Nous exigeons donc du gouvernement une réponse politique aux souffrances du peuple et maintiendrons nos mobilisations jusqu'à cette échéance.
Nous réaffirmons que chacun se doit de respecter les droits fondamentaux de l'homme et du citoyen, dont la liberté d'expression et de manifestation font partie.
Liberté, Égalité, Fraternité.