Trois dates sont actuellement annoncées pour des actions sociales des professions de santé
6 Juin : journée d'action Urgentistes
11 juin : journée d'action Nationale
15 juin : journée d'action hôpitaux et maternités de proximité
Depuis plusieurs mois des services d'urgences ont manifesté pour obtenir plus de moyens et des hausses de salaires.
Initiées à Paris dès le 28 mars, puis à Strasbourg et à Lille, le mouvement de contestation essaime dans toute la France.
153 établissements de santé sont déjà en lutte (Art. Médiapart)
Autour du slogan "donnez-nous les moyens d'être humains" brandi devant la Bourse du Travail, un collectif Inter-Urgences se structure actuellement dans toute la France (33 villes, 65 services d'urgence : Paris, Lille, Toulouse, Angers, Aix, Nantes, Valence, Strasbourg,...). Le 25 mai dernier, la première assemblée générale s'est tenue afin de structurer le mouvement pour faire front commun face au ministère de la Santé, mais aussi pour l'élargir aux médecins urgentistes et aux autres services hospitaliers. Un front majoritaire de syndicats les soutient (CGT, FO et SUD) Le point de rupture est atteint dans plusieurs établissements où les soignants dénoncent un nombre de passages croissant aux urgences, des heures d'attente, des patients "stockés" dans les couloirs, des personnels épuisés. Le 28 mai à midi déjà, des arrêts symboliques de travail de 5 minutes en se regroupant devant leur service ont eu lieu. Le collectif a statué à un mouvement social le 6 juin prochain. |
REVENDICATIONS
- Augmentation de salaire de 300€ nets mensuels soit 80 points d’indice pour chacun des hospitaliers.
- Augmentation des effectifs par stagiairisation de tous les contractuels, rattrapage à hauteur des besoins remontés, acter le principe d’une augmentation annuelle des effectifs en fonction de l’augmentation de l’activité pour l’application du référentiel Samu-urgences de France comme objectif cible.
- Augmentation de l’offre structurelle par l’arrêt des fermetures de lits d’aval et au-delà la création de lits nécessaire pour éradiquer « l’hospitalisation brancard » et l’arrêt des fermetures de services d’urgences et de ligne de SMUR, y compris la nuit maintenant une activité 24h/24.
Tous Ensemble…
Nous sommes plus forts !
Jeudi 6 juin, Toutes et Tous dans la rue
Et le 11 juin, on continue...
Comme souligné dans l'extrait du communiqué ci-dessus, ce même collectif s'associe à l'appel des fédérations santé des syndicats CGT, FO, SUD et CFE-CGC pour la journée de mobilisation et de grève nationale du mardi 11 juin.
Capture d'écran BFMTV
Les personnels de santé devant l'assistance-publique (9ème arrdt - Paris) - 28 mai
APPEL DE L’INTERSYNDICALE DES FEDERATIONS SANTE SOCIAL CFE-CGC, CGT, FO et SUD
La semaine d’actions ciblées du 27 au 31 mai, met en exergue la multiplication de conflits dans les établissements de Santé et d’Action Sociale qui traduisent avec force des revendications d’effectifs et budgétaires supplémentaires pour faire face à l’activité croissante. Tous nos secteurs d’activités sont touchés, la psychiatrie, les EHPAD, les structures de prise en charge des personnes âgées et soins à domicile, les services de maternité, les centres d’IVG, les centres d’accueil pour la protection de l’enfance, les urgences …
Des années de politiques d’austérité, exclusivement guidées par une vision comptable d’économies à court terme, ont fini par gravement détériorer notre système de Santé et de protection sociale, ainsi que les conditions de travail, de vie des salariés.e.s et la qualité de la prise en charge de la population.
Les mouvements de grève importants et croissants qui se développent sur tout le territoire dans les services d’urgences avec plus de 65 établissements en lutte actuellement, reflètent et expriment un profond malaise ainsi que la colère des personnels médicaux et non médicaux qui dénoncent à travers leur mobilisation par la grève cette politique gouvernementale de Santé.
Hier, le 28 mai un rassemblement a eu lieu devant le ministère des Solidarité et de la Santé à l’appel de l’intersyndicale CFE-CGC, CGT, FO et SUD suite à notre demande de rencontre nous avons été reçus par la DGOS. Nous avons exigé l’ouverture de négociations nationales urgentes sur les services d’urgences et attendons une réponse dans un délai de 48H.
Nous avons abordé les thématiques suivantes qui doivent faire pour nous rapidement aussi l’objet de négociations pour l’ensemble des personnels :
La défense et l’amélioration du statut général des fonctionnaires garant de l’égalité de traitement des usagers et l’amélioration des conventions collectives ;
L’arrêt des suppressions de postes dans les établissements ;
La titularisation des contractuels ;
L’abandon de l’enveloppe fermée ;
L’attribution de financements supplémentaires pour nos établissements et notre système de sécurité sociale ;
La Prise en compte de la pénibilité de nos métiers par un départ anticipé à la retraite ;
L’arrêt de la fermeture de services et de lits ainsi que d’établissements ;
L’augmentation des effectifs en personnel et plan de formation en urgence ;
L’augmentation des salaires ;
Une négociation immédiate pour les services d’Urgence ;
L’abandon des projets de loi « ma Santé 2022 », de la loi dite « de transformation de la Fonction Publique » et projet de mesures gouvernementales contre les acquis et les droits spécifiques des originaires d’outre-mer.
Nous soutenons les luttes ainsi que les grèves en cours et celles à venir décidées par les personnels avec nos syndicats qui permettent d’amplifier la mobilisation. D’ores et déjà sans attendre l’hypothétique réponse du ministère, élevons le rapport de force pour faire gagner les revendications des salarié.e.s.
L’intersyndicale, comme elle l’a annoncée le 25 Mai appelle à une journée de mobilisation le 11 juin 2019. L’intersyndicale permettra ainsi aux services et syndicats en grève de venir porter leurs revendications devant le Ministère de la Santé à Paris, et en local de maintenir le rapport de force.
Selon un rapport du Sénat de 2017, les urgences ont vu leur fréquentation doubler en 20 ans, avec près de 21 millions de passages enregistrés en 2016.