Après six mois de ronds points, du froid de l'hiver et des brûlures de gaz, il est temps de ré-insuffler un départ au mouvement. Ça parle d'arrêter ici et là… Certains en ont assez de manifester. La question est ailleurs : en avons-nous assez d'être humiliés, traités d'antisémites, de racistes, d'idiots, de sales pauvres, sitôt qu'on fait entendre une voix démocratique dans une mer d'injustices ? Nous avons une opportunité d'attiser la colère à nouveau face à l'amnésie de nos compatriotes.
L'acte XXVIII se soit d'être mémorable. Car c'est le début du printemps ; la preuve que nous avons survécu à une saison complète de luttes, et que nous avons en nous la colère d'en lancer une seconde.
Il se doit d'être national et unitaire, de mobiliser contre la saleté de la communication de Macron… Mais pas seulement. Depuis ces cent jours de coups et de matraques, quelles sont les seules choses qu'ils défendaient plus fort que les préfectures et les hôtels de police ?
Banques, quartiers riches, grands patrons ! Et où se trouvent-ils, ces braves gens ? Dans les paradis fiscaux, à planquer notre argent, à jouer avec au casino.
Or il y a l'un de ces endroits tout près, pas sur une île lointaine, mais juste à côté. Nous ignorons l'affront que représente son existence. 2Km² de luxe débridé, non loin, par exemple, des immeubles de Marseille effondrés l'année dernière. Le royaume des riches, la principauté de Monaco.
C'est là que nous allons.
Amenons-y des forces suffisantes pour manifester, et Monaco ne sera plus pour ces messieurs-dames leur paradis fiscal. Montrons-leur nos sales gueules réfractaires ! Montrons-leur que la justice fiscale, c'est nous.