Lundi 20 janvier, aux alentours de 5h du matin,
8 militants et militantes du groupe local de Greenpeace France à Nice et du groupe ANV Nice
ont été arrêtés et mis en garde à vue.
Dans le cadre d’une campagne nationale de sensibilisation des candidats et candidates aux municipales, l’association Greenpeace France a lancé des activités d’affichage de messages contre la pollution de l’air dans la ville. Le matériel utilisé est totalement biodégradable puisqu’il s’agit d’une colle écologique et de peinture à la craie.
« Cette mise en garde à vue est inacceptable et scandaleuse, condamne Sarah Fayolle, chargée de campagne transport pour Greenpeace France. Elle symbolise une hostilité et des méthodes d’intimidation grandissantes envers les militants, particulièrement visibles à Nice ces dernières semaines. Des militants non-violents doivent pouvoir sensibiliser les citoyennes et citoyens et interpeller librement des candidats aux élections sur des sujets aussi primordiaux que la pollution de l’air, sans risquer d’arrestation ni de condamnation. Ils font, bénévolement et sur leur temps libre, un travail précieux d’intérêt général. Ils devraient être félicités et non arrêtés pour cela. Nous attendons leur sortie de garde à vue au plus vite ».
Cette arrestation intervient dans le cadre d’une campagne nationale de Greenpeace France pour demander aux candidats aux élections municipales de s’engager contre la pollution de l’air liée au trafic routier.
À Nice, où les engagements du maire Les Républicains sortant, Christian Estrosi, sont très insuffisants en la matière, la situation est particulièremet tendue. Suite à une première activité de sensibilisation, une plainte a été déposée par Christian Estrosi et l’association des amis du Maire. Dans une interview de Nice-matin, Christian Estrosi déclarait pourtant vouloir retirer sa plainte et laisser « sa porte ouverte » au dialogue. « La première des choses serait de faire en sorte que nos militants puissent faire passer leur messages librement, dans un contexte apaisé », conclut Sarah Fayolle.
Publié le 20 janvier 2020
Sur Greenpeace.fr
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